Libye : l’émissaire spécial de l’ONU Ghassan Salamé face à la stratégie des raids aériens

Face à l’enlisement de la bataille pour le contrôle de Tripoli, les belligérants libyens changent de tactique et intensifient leurs raids aériens, une escalade militaire dont s’est alarmé l’émissaire spécial de l’ONU, en les exhortant à la trêve.

Depuis le début de l’offensive lancée le 4 avril par l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, pour reconquérir Tripoli, ses troupes tentent de maintenir leurs positions aux abords de la capitale, sans parvenir à progresser.

En face, les forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, essaient de les repousser, tout en peinant à reprendre du terrain au sud de Tripoli.

« L’incapacité d’un camp comme de l’autre à progresser militairement (…) les pousse à repenser autrement leurs tactiques militaires », explique Khaled al-Montasser, professeur à l’université de Tripoli. Les deux parties ciblent désormais « les bases arrière et les centres d’approvisionnement et de rassemblement des troupes » de l’adversaire « pour l’affaiblir », analyse-t-il.

Illustrant ce revirement tactique, les deux camps ont intensifié depuis vendredi leurs frappes aériennes à l’aide d’avions de combat et drones.

Samedi et dimanche, l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar a annoncé avoir bombardé « plus de dix cibles, soigneusement sélectionnées », dont l’Ecole militaire à Misrata, à 200 km à l’est de Tripoli. Selon le gouvernement de Tripoli, cinq médecins ont été tués dans ce raid.

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